Tout et son contraire

Qu’il s’agisse des cendres de Marcel Bigeard, d’une messe à la mémoire de Philippe Pétain, du repentir ou au contraire du rôle positif de la colonisation, c’est toujours, si j’ose dire, la même histoire… Impossible n’est pas français jusqu’au moment où, justement, il faut écrire l’Histoire.

Avec un souverain et systématique mépris pour le travail des historiens, dont c’est pourtant le métier, chacun y va de son interprétation, de son usage, souvent politique et toujours personnel, du passé.

À grand coup de « Il fallait y être pour pouvoir causer » ou de « C’est pas nous, c’est eux », on rivalise de myopie pour parvenir à faire tenir debout ce qui ne relève au mieux que de l’exercice de mémoire sélective.

Jusqu’à la réhabilitation des « fusillés pour l’exemple » de 14-18 qui pose problème… Ce qui ne manque d’ailleurs pas de sel : à ce propos, ceux-là même qui nous interdisent de juger le comportement des tortionnaires de 1957 voudraient nous expliquer ce qu’était le courage en 1915…

Tout et son contraire.

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