Au risque de sombrer dans la facilité, difficile de ne pas imaginer que derrière certains cris d’orfraie poussés par les protagonistes du scandale des lasagnes à la viande de cheval, se dissimule un cynisme en béton vibré. Résumons-nous : une grande marque internationale de plats préparés surgelés est prise la main dans le sac. Ses lasagnes estampillées pur bœuf sont, en fait, mixées au pur cheval de retour. On accuse le fournisseur – français – de ladite viande qui s’en prend lui à l’importateur – français toujours – qui rejette la responsabilité sur le producteur – roumain – qui jure quant à lui sur toute la chaîne des Carpates que « c’est pas lui, c’est l’autre ».
Je dis : Abracadabra ! Que la viande de cheval potentiellement poivrée aux anti-inflammatoires vétérinaires se change, après un drôle de tour d’Europe et sans que les systèmes de traçabilité ne tremblent, à du pur bœuf qui coûte au moins cinq fois plus cher ! C’est un peu long comme formule magique mais ça marche.
Un truc, quel truc ? Allez, je vous mets sur la voie : découvrez à qui profite la quintuple culbute tarifaire et vous aurez compris.
Le Républicain Lorrain